Dans l’état d’hypnose, une personne est toujours consciente de son environnement, de ce qu’elle ressent et entend. La personne garde alors tout le contrôle sur son corps et sur son expérience. Dans cet état, nous restons donc conscient, et donc suceptible de bloquer toutes suggestions qui iraient contre nos valeurs et notre volonté.
Est ce que la pratique de l’hypnose présente un danger?
Dans la mesure où l’état d’hypnose est un phénomène naturel, que l’on expérimente en partie tous les jours, il ne présente en lui même aucun danger. Bien au contraire, l’état d’hypnose génère en du bien être, de la légèreté et aide au lacher prise.
Pourquoi l’hypnose n’est pas plus répandue si elle est si efficace?
Bien souvent, dans la perception de la majorité de la population, l’hypnose est associée à quelque chose de dirigiste, d’autoritaire, où l’hypnotiseur exerce une sorte de pouvoir sur l’hypnotisé et où celui ci perds le contrôle sur lui même… L’hypnose Ericksonienne est évidemment bien loin de telles pratiques, et au contraire intrègre complètement les choix du client, respecte ses croyances et ses décisions. Commes toutes idées reçues bien ancrées chez les gens, les changer prends du temps. L’ARCHE organise régulièrement des cabinets publics afin de montrer au public quels sont les mécanismes de l’hynose et comment ceux ci sont utilisés lors d’une séance. Son efficacité n’étant plus à démontrer, il y a fort à parier que ce n’est plus qu’une question que de temps de voir l’hypnose se généraliser d’avantage.
Est-ce que la profondeur de la transe est importante?
La profondeur de la transe n’influe aucunement sur les résultats. Parfois un état de transe très léger, où la personne réalise à peine qu’elle est dans un état légèrement différent, suffit à créer un changement durable. Les états très profonds ne sont utiles que lorsqu’on travaille sur des protocoles qui les nécessitent (par exemple si on veut travailler sur la distortion du temps, sur les régressions etc).
Y a-t-il des contre-indications à l’hypnose?
Généralement, non. Néanmoins, si vous souffrez d’une psychopathologie caractéristique, vous devez le signaler lors de la prise de rendez vous. Dans ce cas là, informez vous auprès de votre psychiatre ou médecin qui pourra alors dire si l’hypnose est adaptée.
En quoi est ce différent de la psychanalyse ?
L’hypnose Ericksonienne et la psychanalyse sont deux approches différentes.
La psychanalyse propose une théorie de l’esprit. Le thérapeute cherche l’origine des problèmes en analysant le passé d’une personne, en considérant qu’il existe des mécanismes universels ordonnant l’esprit. C’est alors une approche logique et rationnelle, qui creuse à un niveau conscient pour aller identifier l’origine des problèmes qui se trouvent à un niveau l’inconscient.
L’hypnothérapie ne repose sur aucune autre théorie de l’esprit que celle qui consiste à dire que la personne dispose de plus de ressources qu’elle ne le pense, et qu’elle peut trouver elle-même les solutions qui lui conviennent, notamment en utilisant son potentiel inconscient.
L’hypnothérapie étant complètement indépendante de la psychanalyse, vous pouvez entreprendre les deux simultanément sans contre-indication.
En quoi est-ce différent de la sophrologie?
La sophrologie est une classe d’EMC légèrement différents de la transe hypnotique par leur nature et surtout leur usage. Ses objectifs sont la relaxation, la réduction du stress, la stimulation des capacités d’auto-guérison. Ses moyens sont des inductions quasi-hypnotique basée sur la relaxation, les sensations corporelles, la respiration et la visualisation.
La sophrologie analytique intègre une dimension psychanalytique à une séance de sophrologie. Le travail a une dimension très symbolique et intègre le corps dans l’évolution de l’esprit.
En fait, ces deux disciplines se ressemblent très fortement dans leurs méthodes. Un sophrologue ayant appris la PNL pourrait avoir des résultats proches de l’hypnose ericksonienne sur des sujets échappant habituellement aux orientations strictes de la sophrologie.
Quel est le point de vue des scientifiques sur l’hypnose?
L’état d’hypnose en lui même a une signature bien précise, que ce soit au niveau de réponses physiologiques ou en terme d’émissions d’ondes cérébrale. C’est un état qui est observable, quantifiable, que l’on peut répéter, et qui fait donc régulièrement l’objet de publications scientifiques (plus de 13000). La majorité des publications portent sur le contrôle de la douleur, étant donné que c’est ce qui est le plus utilisé dans le milieu hospitalier.
Cependant, il est délicat d’étudier avec la rigueur de l’approche scientifique tout ce que l’hypnose peut apporter en terme de bénéfices. L’approche scientifique demande qu’un protocole puisse produire les mêmes effets sur différentes personnes dans les mêmes conditions. Un protocole spécifique ne donnera pas le même résultat sur différentes personnes ou avec différents thérapeutes. En effet, les résultats dépendent en grande partie de la manière dont un protocole va être adapté à une personne, de la manière dont le thérapeute génère de la confiance, de l’empathie, et de son intention. Ces choses là sont difficiles à prendre en compte lors de l’étude de protocoles spécifiques sur différents patients.
Vous pouvez trouver des réponses plus détaillées à ces questions et d’autres sur la FAQ de l’Arche.